Schiller et les sept magnifiques
Souvenez-vous de la conclusion de la semaine passée: “les baleines liquident leurs stocks d’actions et construisent des positions “short”. En outre, la réaction des marchés aux publications des résultats devrait être sans direction (=dents de scie). Que s’est-il passé? Quelle est la nouvelle lecture?
Sur la semaine, du plus haut au plus bas, les marchés ont baissé de plus de 2% (sacré baleines !). Sur l’ensemble de la semaine, les marchés sont plus ou moins “flat”. C’était donc un environnement propice pour les vendeurs d’options. Et qu’en est-il maintenant? Les baleines auraient encore du stock à liquider. Leur manoeuvre va consister à aller chercher des “buy en stops” des traders encore traumatisé par le rally de décembre (un cygne noir à la hausse”. Ils vont donc continuer à se constituer des positions short dans des poches de liquidité, souvent à des niveaux ou la dumb money pense que la tendance est à nouveau à la hausse.
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. C’était quand on disait “ quand l’immobilier va, tout va”. Aujourd’hui, Nvidia, la star des cartes graphiques super vitaminées avec ses 6 autres amis de l’IA tirent les indices vers le haut. Donc, quand les semis vont bien, tout va bien. Et il y a bien plus longtemps, c’était les charbonnages et la sidérurgie qui tiraient tout vers le haut. Donc, rien n’a vraiment changé, sauf les méthodes de valorisation des marchés. La suite.
En résumé, les sept magnifiques dépendent plus des taux à long terme qu’une entreprise “vieille économie”. Dès lors, pour valoriser le marché dans son ensemble, une comparaison entre “l'earning yield” et les taux des obligations D’Etat (je n’ai pas utilisé le vocable “sans risque”) a beaucoup de sens. Sur base des données de Schiller, l’excédent de l’earning yield par rapport aux taux est de 2% pour le S&P 500. En d’autres mots, le marché dans son ensemble n’est pas dans une situation de bulle spéculative comme en 2000. En utilisant le principe d’inversion, nous ne modifions pas notre vue de long terme constructive sur les actions mondiales. Elle n’ a pas changé depuis des années! Ce n’est pas payant d’être pessimiste.
Alors que faut-il faire pour être libre financièrement? Etre humble et ne pas analyser des actions individuelles en espérant trouver la prochaine pépite. Une stratégie consistant à acheter des ETF actions mondiales et à utiliser ces dernières comme garantie pour vendre des options sur indices a la probabilité la plus élevée de faire que les actions mondiales. Et aussi d’arriver à être libre financièrement. C’est ce que nous partageons au sein de notre école.
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